Sans famille
Auteur | Hector Malot |
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Genre | Roman |
Pays d'origine | |
Lieu de parution | Paris |
Éditeur | Eugène Dentu |
Date de parution | 1878 |
Sans famille est un roman français d’Hector Malot, paru en 1878 chez Eugène Dentu à Paris.
Rémi, l’enfant trouvé, est vendu à Vitalis, un vieux musicien
ambulant. Les voici tous les deux sur les routes. Rémi recherche sa
vraie famille de l’Auvergne à l’Angleterre. Il rencontre des personnages
terrifiants, voleurs ou bourreaux d’enfants. Mais il s’attache à des
animaux : entre autres, un petit singe prénommé Joli-Cœur et Capi, le
chien savant. Et surtout, il se fait des amis comme Mattia.
Principaux personnages
Sans famille est une œuvre mettant en scène de nombreux
personnages, tous plus ou moins importants, qui marqueront Rémi,
l’aideront dans sa quête et dans sa vie, surtout pour retrouver sa mère.
- Rémi : enfant trouvé.
- Vitalis : musicien ambulant, qui achètera Rémi à Jérôme Barberin.
- Mattia : ami de Rémi, il sait jouer de tous les instruments et aidera Rémi à retrouver sa famille.
- Arthur : fils de Madame Milligan, c’est un enfant handicapé qui lutte pour survivre à sa terrible maladie. Symbole du courage, il marquera beaucoup Rémi pour qui il a une grande affection. Ils se rencontrent pour la première fois sur « le Cygne », bateau appartenant à la mère d’Arthur, après que Rémi a été condamné à errer à la suite de l’arrestation de Vitalis à Toulouse.
- Joli-Cœur, Capi, Zerbino et Dolce : les animaux qui composent la troupe ambulante de Vitalis (le premier étant un singe et les trois autres des chiens).
- Jérôme Barberin : vend Rémi à Vitalis, le saltimbanque.
- Madame Barberin : mère adoptive de Rémi.
- Madame Milligan : anglaise, mère d'Arthur et de Rémi, vivant avec son fils sur son bateau-péniche "le Cygne", au gré des rivières françaises.
- Lise: la petite fillette muette
L’histoire
Tome I
Un village en Auvergne
Jérôme Barberin vit avec son épouse à Chavanon, un petit village d'Auvergne, près de Ussel, petite ville du Limousin. Travaillant à Paris
comme maçon, il n’est généralement pas chez lui. Un jour, il découvre
un nourrisson, dont apparemment, les parents sont riches car il porte de
beaux langes. Dans l’espoir d’obtenir une bonne récompense, Barberin
propose de prendre soin de l’enfant. Il le confie à sa femme, qui le
nomme Rémi.
Lorsque Barberin est blessé dans un accident, il attaque son
employeur en justice, espérant recevoir une compensation financière.
Engagé dans un coûteux procès, Barberin ordonne à sa femme de vendre sa
principale source de richesse : leur vache, ainsi que d’abandonner Rémi.
Celle-ci s’exécute, mais garde Rémi.
L’histoire débute, alors que Rémi a huit ans, avec le retour
inattendu de Barberin. Constatant que Rémi est toujours là, le maçon
estropié décide de se débarrasser de lui. Le lendemain, Barberin
rencontre un artiste ambulant au cabaret local. Cet artiste, répondant
au nom de Vitalis, qui voyage à travers la France avec trois chiens –
Capi, Dolce et Zerbino – et Joli-Cœur le singe, propose de se charger de
Rémi. Le marché conclu, Rémi doit quitter sa maison d’enfance, sans
même avoir eu la possibilité de dire au revoir à sa mère éloignée pour
la circonstance, car elle aurait sûrement agi pour empêcher la
transaction.
Voyage avec Vitalis
Rémi commence à parcourir les routes du sud-ouest de la France (le Quercy, Bordeaux, Pau)
en compagnie de Vitalis, dont il s’avère qu’il est un homme
bienveillant et sensible, et certainement de bien meilleure compagnie
que Barberin. Vitalis apprend à jouer de la harpe, à lire et à jouer la
comédie à son jeune protégé. Rémi connaît souvent la faim et il n’a pas
de toit au-dessus de la tête, mais les animaux, en particulier Capi,
deviennent des amis proches. En Vitalis, il trouve le père qu’il n’a
jamais eu. Ensemble, ils sillonnent la France en gagnant leur vie en
donnant des représentations théâtrales et musicales.
Lors de leur séjour à Toulouse, à la suite d’un triste incident, qui reflète l’injustice des structures sociales du XIXe siècle,
Vitalis est jeté en prison. Il n’est pas facile pour un enfant de dix
ans de subvenir à ses besoins ainsi qu’aux quatre animaux laissés à sa
garde.
Rencontre avec Mme Milligan
Sur le point de mourir de faim, ils rencontrent « le Cygne », une péniche descendant le Canal du Midi et appartenant à une Anglaise du nom de Mme
Milligan et son fils malade Arthur. Afin de divertir le petit malade,
les Anglais recueillent Rémi, qui devient bientôt une partie de la
famille. Rémi apprend qu’Arthur avait un frère aîné, qui a disparu avant
sa naissance, et que le beau-frère de Mme
Milligan, James, a tenté en vain de le retrouver. Cette disparition
avantageait James Milligan, qui, aux termes du droit anglais, devait
hériter de toute la fortune de son frère, si Mme Milligan mourait sans descendance. La naissance d’Arthur a empêché cet héritage de se réaliser.
Rémi voyage pendant deux mois avec Mme Milligan et Arthur sur le canal jusqu'à Béziers et Sète.
Lorsque Vitalis sort enfin de prison, les Milligan offrent de garder
Rémi avec eux. Vitalis désire cependant conserver Rémi avec lui, et,
lorsque Mme Milligan
reconnaît qu’il est un homme bon et honnête, elle se résigne et ils se
séparent. Vitalis dit à Rémi qu’il a fait le bon choix car il faut
manger son propre pain.
Suite du voyage avec Vitalis
Vitalis, Rémi et leurs animaux reprennent leur route vers le nord pour se rendre à Paris en passant par Arles, Avignon, Montélimar, Valence, Lyon et Dijon.
Sur le chemin de Paris,
une tempête de neige provoque une catastrophe pour la troupe : Zerbino
et Dolce sont dévorés par des loups dans la forêt, et Joli-Cœur attrape
une pneumonie. Afin de tenter d’amasser des fonds pour payer le médecin,
Rémi et Vitalis donnent une performance au cours de laquelle l’enfant
entend chanter pour la première fois son maitre. Jamais il n’a entendu
chanter aussi bien, et il n’est pas le seul à avoir été ainsi surpris :
une jeune dame, apparemment riche, se dit étonnée de la voix magnifique
de Vitalis. Celui-ci réagit cependant avec courroux et explique ses
capacités à la dame en lui disant qu’il fut le serviteur d’un chanteur.
La dame explique qu’il a une ressemblance avec le chanteur disparu
Vitalo Pedrotti de la Scala de Milan.
Il ne manifeste pas de joie lorsque la dame donne une pièce d’or à
Capi. À leur retour à leur auberge avec l’argent de la représentation,
ils découvrent qu’il est trop tard et que Joli-Cœur est mort.
La troupe poursuit son périple à Paris
où Vitalis projette de laisser Rémi pour l’hiver chez un « padrone »,
pendant qu’il forme d’autres animaux. Le « padrone » était une autre
institution du XIXe siècle
à qui les parents frappés par la pauvreté vendaient leurs enfants qui
travaillaient pour lui. Lorsque Vitalis amène Rémi chez Garofoli, un
« padrone » de sa connaissance, celui-ci n’est pas à la maison. Vitalis
dit à Rémi de l’attendre, et qu’il sera bientôt de retour. Rémi va
passer deux heures atroces : en attendant le retour du padrone, Rémi
converse avec Mattia, un garçon maladif qui garde la maison car Garofoli
le croit trop stupide et incapable pour travailler dans les rues. La
tâche de Mattia est de garder la marmite qui est cadenassée pour
l’empêcher de s’alimenter à la dérobée. Lors du retour de Garofoli et
des autres garçons, Rémi est le témoin des terribles abus de Garofoli
envers ceux qui n’ont pu ramener le salaire quotidien qu’il exige d’eux.
Lorsque Vitalis revient et qu’il voit les garçons punis au fouet, il
menace de la police Garofoli, qui lui rétorque : « si je disais
seulement un nom, un seul nom, qui est-ce qui serait obligé d’aller
cacher sa honte ? ». Vitalis emmène alors Rémi, qui est intrigué, mais
reconnaissant de ne jamais avoir à retourner chez Garofoli.
Mais cet acte de désintéressement sera fatal à Vitalis : cette
nuit-là, en sortant par le sud de la capitale, incapable de trouver un
endroit pour passer la nuit dans la tempête de neige qui fait rage, tous
deux s’écroulent sous une haie après avoir vainement cherché à
s’abriter dans une carrière dont ils ne trouveront jamais l’entrée.
Lorsque Rémi reprend connaissance, il est dans un lit avec des gens
autour de lui : un homme, deux garçons et deux filles. Rémi apprendra la
terrible vérité : Vitalis est mort. Pour tenter de découvrir son
identité, les policiers emmènent Rémi chez Garofoli, qui révèle la
vérité : Vitalis était le célèbre chanteur italien Carlo Balzani.
Lorsque, avec l’âge, sa voix s’est affaiblie, la honte l’a décidé à
disparaître et à changer son identité pour devenir « le signor
Vitalis ».
Adoption puis désadoption par la famille Acquin
La famille recueille Rémi et Capi. Le jardinier Pierre Acquin devient
un vrai père pour Rémi, tandis qu’Alexis et Benjamin, deviennent ses
frères, et Étiennette et Lise, ses deux sœurs. Rémi adore surtout Lise,
qui est muette, mais dont les yeux sont si éloquents. Il lui apprend à
lire et il joue de la harpe pour elle. Elle aime particulièrement une chanson napolitaine qu’il lui chante.
Devenu jardinier en banlieue sud de Paris,
Rémi connaît des années de travail acharné et de joyeux dimanches. Mais
après deux ans, une terrible averse de grêle, qui ravage les verrières
des serres du père Acquin, le réduit instantanément à la ruine. Ne
pouvant plus acquitter ses obligations, il est emprisonné pour dettes.
Même si les enfants, qui sont dispersés dans plusieurs villes chez des
oncles et tantes, insistent sur le fait que Rémi fait aussi partie de la
famille, aucun des oncles et tantes n’est disposé à prendre soin de
lui. Le cœur à nouveau brisé, Rémi reprend ses pérégrinations de
musicien ambulant en compagnie de Capi, en promettant à ses frères et
sœurs de leur rendre visite sur son chemin et de leur apporter des
nouvelles de leur père.
Tome II
Voyage avec Mattia
Rémi n’est pas long à rencontrer un compagnon. De passage à Paris,
il tombe sur Mattia, le garçon de la pension Garofoli, en train de
mourir de faim dans la rue. Mattia l’informe que Garofoli est en prison
pour avoir battu un jeune garçon à mort, et il le supplie de le prendre
dans "sa" troupe, composée seulement de Rémi et Capi. Rémi a peur car
Mattia pourrait tout aussi bien mourir de faim avec lui que tout seul,
mais ce dernier réussit à le convaincre qu’en s’entraidant l’un l’autre,
ils ne mourront pas de faim. La « troupe de Rémi » se composera donc
désormais de deux garçons de douze ans et d’un chien. Violoniste de
talent, Mattia joue d’autres instruments. Ayant travaillé quelque temps
dans un cirque qui avait deux clowns anglais, il possède également un
peu leur langue.
Les deux garçons rendent tout d’abord visite à Alexis, qui vit
maintenant avec son oncle Gaspard, le frère du père Acquin, dans la
ville minière de « Varses », qui ressemble étrangement à la ville d'Alès, dans les Cévennes
(3 mois de voyage vers le sud). Lorsque, travaillant dans la mine avec
son oncle, Alexis est blessé et en incapacité pendant un certain temps,
Rémi s’offre à le remplacer. Un vieux mineur fort sage, surnommé « le
magister », devient un bon ami de Rémi auquel il explique l’histoire du
charbon. Un jour, la mine est inondée, probablement par la rivière qui
coule au-dessus. Sept mineurs, y compris l’oncle Gaspard, le magister et
Rémi, trouvent à s’abriter, mais ils sont piègés. Ils attendent des
secours, mais ne savent même pas si les travaux de sauvetage sont en
cours. Un des hommes avoue un crime et se reproche la catastrophe avant
de se suicider. Les autres passent une quinzaine de jours sous terre,
affamés et épuisés, mais optimistes avant d’être enfin sauvés. Le chien
Capi est fou de bonheur et Mattia, en larmes, dit qu’il n’a jamais cru à
la mort de Rémi, qui est fier de la forte croyance de son ami en lui.
Cet incident, qui expose la terrible situation du travail des enfants
dans la France du XIXe siècle, contribue à rapprocher Rémi et Mattia : ils deviennent des amis à la vie et à la mort.
Ayant repris la route, Mattia veut apprendre la musique et Rémi l’accompagne chez un musicien de Mende,
M. Espinassous. Impressionné par le talent de Mattia, ce dernier tente
de le persuader de rester chez lui et d’être son élève, mais Mattia se
refuse à quitter Rémi. Les deux garçons mettent alors le cap vers
Chavanon où Rémi espère retrouver mère Barberin. Au cours du voyage, ils
épargnent leur argent, dans l’espoir de lui acheter une vache pour
remplacer la Roussette, vendue lors de l’accident de Barberin. De
passage à Ussel,
non loin de Chavanon, ils achètent une vache dans une foire après avoir
demandé, pour s’assurer de ne pas se laisser refourguer une mauvaise
vache, l’aide d’un vétérinaire très obligeant.
La magnifique vache que les jeunes saltimbanques ont achetée s’étant
enfuie, ceux-ci seront accusés, dans la ville suivante où elle est
rattrapée, de l’avoir volée. Rémi et Mattia expliquent au maire pourquoi
deux musiciens de rue se promènent avec une vache. Le maire, qui
connaît mère Barberin et a entendu parler de la catastrophe de la mine,
que Rémi a dû lui raconter pour confirmer qu'il y était bien, est
disposé à croire leur histoire. Pour s’assurer que les garçons sont
honnêtes, le vétérinaire est appelé à témoigner, et les garçons peuvent
reprendre leur voyage.
Lorsque Rémi et mère Barberin se retrouvent enfin, celle-ci lui
apprend que Barberin est à sa recherche à Paris, parce que ses vrais
parents semblent le faire rechercher. Mère Barberin ne sait toutefois
que très peu de choses, car Barberin ne lui a jamais donné de détails.
Désireux de connaître ses vrais parents, Rémi décide de remonter, avec
Mattia, sur Paris pour voir Barberin. En chemin, après Montluçon et Moulins, ils passent par Dreuzy, où ils rendent visite à Lise Acquin, et lui offrent une poupée, achetée sur leurs modestes revenus.
Lorsque les garçons arrivent à Paris,
ils apprennent que Barberin est mort. Rémi écrit une lettre à mère
Barberin, qui répond en joignant une lettre que lui a envoyé Barberin
avant sa mort, où il mentionne l’adresse d’un avocat d’une étude de
Londres, qui est chargé de rechercher Rémi.
Voyage à Londres
Embarquant à Boulogne-sur-Mer,
les garçons se rendent en Angleterre puis dans la capitale anglaise, où
ils sont conduits directement aux parents de Rémi. La froideur des
parents de Rémi, dont le nom est Driscoll, à son égard, le déçoit
terriblement. Ce ne sont pas les retrouvailles dont il avait rêvé. Il
s’avère rapidement que les Driscoll sont des cambrioleurs et des
receleurs. Ils vont même jusqu’à dresser Capi à les seconder dans leurs
larcins. Mais Rémi et Mattia ont la chance de continuer à jouer leurs
musiques dans les rues de Londres pour ramener de l'argent.
Lorsque les Driscoll reçoivent la visite d’un homme qui semble être
intéressé par Rémi, ce dernier ne maitrise pas suffisamment bien
l’anglais pour comprendre de quoi il retourne, mais Mattia, que le
visiteur n’a pas remarqué, surprend leur conversation. L’homme, qui
s’appelle James Milligan, est bien l’oncle d’Arthur, dont il espère
qu’il va mourir, afin de lui permettre d’hériter de la fortune de son
défunt frère. Les garçons tombent d’accord pour dire que Mme Milligan doit être avertie, mais ils n’ont aucune idée de l’endroit où la trouver.
Retour en France
Mattia rencontre Bob, le clown du cirque où il a travaillé en France.
Ce dernier se révèlera un très bon ami. Lorsque Rémi est accusé d’un
vol commis par ses parents, Bob et Mattia l’aident à s’évader. Ils
retournent en France avec l’aide du frère de Bob, un marin qui les débarque à Isigny. Ils se mettent alors à la recherche de Mme
Milligan, pour la mettre en garde contre son beau-frère. La chose est
assez facile, car le « Cygne » est une embarcation aisément remarquable,
et ils ne tardent guère à apprendre que des gens l’ont vue. Ils n’ont
qu’à suivre les rivières et les canaux et traversent ainsi la France de la Normandie (Caen, Rouen) à la Bourgogne (Auxerre)
Sur leur chemin, Rémi et Mattia passent par Dreuzy, où ils espèrent
retrouver Lise, lorsqu’ils apprennent que son oncle ayant péri dans un
accident d'écluse, une dame anglaise, qui voyageait sur un bateau, s’est
offert à prendre soin d’elle. Persuadés qu’il s’agit de Mme
Milligan, Rémi et Mattia sont plus que jamais motivés pour retrouver le
« Cygne », dont ils continuent à suivre le voyage jusqu’à la Suisse.
Lorsqu’ils repèrent enfin la péniche, celle-ci est déserte. En se
renseignant, ils apprennent que le bateau n’ayant pu remonter la
rivière, la famille a poursuivi son excursion en voiture, probablement
pour Vevey, ville au bord du Lac Léman près de Montreux.
À leur arrivée dans la ville où sont censés se trouver « l’Anglaise
avec le petit garçon malade et la petite fille muette », ils commencent à
chanter sous chaque palissade. Après plusieurs jours, alors que Rémi
que chante sa chanson napolitaine, il surprend un cri et une voix faible
qui continue la chanson. Ils se dirigent vers la voix et découvrent
Lise, qui a recouvré la parole en entendant Rémi. Les garçons découvrent
que James Milligan est là aussi, et Rémi, qui a peur de le rencontrer,
se cache. Mais Mattia n’a pas peur car James ne le connaît pas. Il entre
alors dans le jardin, et faisant attention de ne pas être entendu par
James, raconte immédiatement leur histoire à Mme
Milligan, qui présume que Rémi doit être son fils aîné perdu. Elle
demande à Mattia de ne pas le dire à Rémi avant qu’elle en soit sûre.
Elle arrange le séjour des garçons dans un hôtel, où ils peuvent
avoir beaucoup à manger, des lits confortables, et où un coiffeur et un
tailleur les assistent. Après quelques jours, Mme Milligan invite les garçons, qui tombent sur mère Barberin, que Mme Milligan a apparemment envoyée chercher. Celle-ci montre les vêtements de Rémi bébé à Mme Milligan qui reconnaît ceux que son fils portait quand il lui a été volé. Mme
Milligan se déclare heureuse que Rémi soit son fils : « et c’est pour
jamais maintenant que nous sommes réunis, c’est pour jamais que vous
vivrez avec votre mère, votre frère, et ceux qui vous ont aimé
malheureux, en montrant Lise et Mattia. ». Il est désormais clair que
James Milligan était derrière l’enlèvement de Rémi par Driscoll.
L’histoire finit bien : après avoir retrouvé sa famille, Rémi
découvre qu’il est l’héritier d’une grande fortune. On fait venir
d’Italie Cristina, la petite sœur adorée de Mattia, et tous finissent de
grandir ensemble. La santé d’Arthur se rétablit et il devient un
athlète, qui épousera Cristina. Mattia deviendra, quant à lui, un
violoniste célèbre. Rémi épouse Lise et ils auront un fils nommé Mattia,
dont la nourrice sera mère Barberin qu’on a fait venir de Chavanon.
Le livre se termine avec la partition de la chanson napolitaine.
Analyse
À la manière d'un grand feuilleton romanesque, Hector Malot signe un roman d’initiation par excellence où le héros grandit en affrontant une suite d'aventures, de mésaventures et de drames. Voulant décrire la France du XIXe siècle,
Hector Malot fait voyager son héros dans plusieurs régions du pays
ainsi qu’en Angleterre. On peut retracer son passage à travers de
nombreux lieux connus de France: Ussel, Aurillac, Bordeaux, Pau, Le
canal du Midi, Montélimar, Lyon, Carcassonne, Sète, Orange (Vaucluse)
Au gré de son voyage, Rémi est confronté à différents métiers :
saltimbanque avec Vitalis (métier assez méprisé que Malot met à
l'honneur avec Vitalis), voleur des rues avec Mattia, jardinier avec la
famille Acquin et mineur dans les Cévennes. À part voleur des rues, Rémi exerce toutes ces professions et est confronté aux difficultés de chaque métier
SOURCE
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